Photographie dansée ⭐︎ Récit libre
J’aime regarder les dessins des branches d’arbre au sol les nuits de lune blanche.
Le sombre s’affirme clair, la nuit s’illumine, et enfin elles redescendent au sol pour faire corps avec la terre.
Plus de volume. Plus de poids. Plus de gravité. La légèreté s’inscrit en deux dimensions.
Des traits, des courbes, des arabesques. Le ciel danse sous mes pas.
Immobile. La vie végétale en négatif. L’arbre devient argentique en une danse statique.
Et je vais sauter dans les espaces, vides de lumière et pleins de ma présence. La nostalgie d’une marelle. L’enfance enfouie ressurgit. Je ne marche pas sur les traits.
Je respecte cette vie qui se révèle à moi autrement. Ce n’est plus moi qui suis responsable d’en tracer les contours. Je les suis et les évite. Ne plus réfléchir et se laisser porter. Accueillir et observer.
C’est sans doute cela, retrouver son espace de liberté.
Et c’est le ciel qui l’a dessiné.
Texte aérien poésie qui me porte moi aussi !
Que c’est agréable !