
* Propriété privée * Julia DECK
On ne choisit pas ses voisins. Certes.
Un sujet et des personnages qui auraient supporté plus de profondeur.
🍒🍒
Le traditionnel jeune couple et son ambition d’accéder à la propriété. Dans un pavillon périphérique. Entourés de gens soucieux de leur empreinte environnementale, comme eux. Le rêve !
Enfin, quand il est question de tuer le chat des voisins en premier chapitre et d’envisager par quels moyens et selon quelles modalités, le cauchemar ne semble pourtant pas bien loin. Ambiance.
Du rêve de devenir propriétaire à la désillusion que la propriété peut engendrer, il n’y a donc qu’un pas, celui de la porte de ses voisins ! On ne les choisit pas affirme la sagesse populaire. Effectivement.
Cependant, d’un sujet plutôt commun actualisé à la lumière du développement des écoquartiers s’affichant écoresponsables, et de communautés de citoyens en pleine écoconscience de l’impact de leur façon de vivre sur l’environnement, le récit tarde à réellement nous happer sur le chemin du côté obscur des résidents de ce petit microcosme. Sans vraiment nous plonger dans un suspense insoutenable ni susciter des questionnements nous gardant en haleine quant à leur devenir. Malgré la mort du chat des voisins donc. Malgré les fricotages de certains avec un fond de chantage qui s’annonce. Malgré les disputes et la participation auditive collective à la vie de tous et de tout, promiscuité oblige lorsqu’elle n’est pas accentuée par quelques menus travaux mitoyens.
Déception donc face à une impression de superficialité dans l’analyse des émotions des personnages, de leurs interactions et des conséquences de leurs actes dans ce contexte façon huis clos avec un « l’enfer c’est les autres » dans le placard sartrien. Également face à un ressenti de manque de profondeur dans le traitement de faits se voulant rebondissements mais qui ne rebondissent pas si haut que cela. Peut-être en lien avec une volonté de rejoindre plusieurs genres différents allant du roman au polar. Finalement, le cumul ou la succession de tous ne permet pas, il me semble, de creuser suffisamment chacun d’eux.
Commentaires récents